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Pensées sur la supervision, et pas seulement celle des coachs

Avoir un espace de supervision, c’est quoi exactement ? pour un coach ? pour un manager ? pour un acteur RH ? et pour un dirigeant ça apporte quoi ?

La notion de la supervision n’est pas nouvelle, elle fait partie de l’éthique des thérapeutes depuis déjà longtemps. (le milieu de la psychanalyse rend obligatoire dès 1925 l’analyse de contrôle)

Chez les coachs cette idée est déjà un peu plus récente.
Elle est demandée (conseillée ou exigée, c’est selon..) dans les processus de certification des principales associations professionnelles.
De plus en plus de formations spécifiques au métier de superviseur apparaissent ici et là, en France et en Angleterre.

L’espace de supervision est souvent fourni aux personnes qui souhaitent devenir coachs et se forment dans une école de coaching, et en général, les formateurs en coaching sont aussi superviseurs (à faire tout ça, coachent-ils encore ?? c’est une autre question !)

Par contre, c’est encore plutôt rare comme pratique chez les responsables et acteurs RH et les managers, mais ça démarre.
Comme c’est fréquemment le cas, l’arrivée des innovations en matière de RH est plus rapide dans les grandes entreprises, là où d’ailleurs la supervision pour les acteurs RH se voit fréquemment. D’une part, elles ont la culture de la formation de leurs acteurs depuis de nombreuses années, et d’autre part, ces grandes entreprises ont bien plus de moyens que les toutes petites (qui n’ont souvent pas ou peu de vision RH d’ailleurs).
Etre supervisé est encore très novateur pour les cadres et acteurs des ressources humaines dans les entreprises que nous appelons PME/PMI c’est à dire jusqu’à 500 salariés.

A mes yeux -et nous sommes nombreux à le conseiller, mais pas si nombreux à le partager si l’on compte le nombre de coachs non supervisés-, cette supervision est indispensable pour toute personne qui, dans le cadre de l’exercice de son métier, est dans une relation d’accompagnement ou une relation d’aide.

(je pense aussi aux métiers liés à l’éducation, où il y a souvent un/une psychologue qui intervient sur site, malheureusement trop occasionnellement)
Le coach est dans une relation d’aide, le faciliteur en co-développement aussi (bien que plus orienté sur le processus de travail, il est quand même le guide du groupe, et reçoit toutes ces demandes d’aide formulées au groupe dont il est à la fois dedans et dehors)
Le manager est aujourd’hui à son tour de plus en plus dans une relation d’accompagnement non ?

La supervision doit faire partie aujourd’hui du quotidien de ces deux métiers.

Bien sur, c’est vrai, comme toute autre pratique, il peut y avoir des périodes sans : moins de contrats, moins de rentrées, besoin de faire une pause après plusieurs années de supervision, besoin de changer de superviseur, besoin de changer de forme de supervision.. Ma vision là dessus est peut-être moins sévère que chez

mes collègues, qui n’a pas eu à gérer ses priorités ?

Bon, mais grosso-modo, dans un CV de coach/faciliteur, c’est important qu’un client ou un prospect puis trouver une information claire sur la supervision que celui-ci reçoit : individuelle ou collective ou les deux ?
groupes de pairs ? https://www.acheterviagrafr24.com/viagra-pfizer/ supervision réciproque ? supervision thérapeutique ? supervision spécifique sur un outil en particulier ? régulière, à la demande ?

il existe de nombreuses formes de supervision, elles sont toutes intéressantes à expérimenter. Elles sont surtout intéressantes à questionner quand on est du côté du client.

Mais qu’est-ce que cet espace de supervision ?

tout d’abord, j’ai envie de partager avec vous cette définition de Reine Marie Halbout, Psychanaliste et Coach
« Le superviseur soutient le praticien dans sa pratique, lui permet par son écoute et son questionnement, d’exprimer ses ressentis, de repenser le cadre de sa pratique, de questionner les présupposés théoriques de son activité, et de s’engager dans un mouvement réflexif »  extrait de l’ouvrage « le grand livre de la supervision » sous la direction d’Emilie Devienne, l’un des deux ouvrages de référence sur le sujet

La Supervision est donc un espace de travail important pour le coach (il est souvent question de l’hygiène du coach, il est aussi souvent question de la métaphore du sportif, ne s’entraine-t’il plus à partir d’un certain niveau ? au contraire ? )
Cet espace de travail sécurisé et confidentiel lui permet de prendre du recul en présence d’une personne qui exerce le même métier, ou un métier différent et complémentaire (beaucoup de coachs sont supervisés par des thérapeutes, mais je ne sais si des thérapeutes se font superviser pas des coachs !), cette personne étant expérimentée et formée, et elle-même supervisée.

En s’appuyant sur cette expérience plus profonde, le superviseur va partager ce qu’il entend, ce qu’il observe et ce qu’il ressent en écoutant son client lui parler de sa pratique de coach ou de faciliteur, et va ainsi permettre à la personne supervisée d’éclairer des zones d’ombre qu’elle ne peut voir seule.

Un travail en profondeur en supervision nécessite une durée d’au moins un à deux ans, parfois plus. Chaque superviseur a son propre angle d’attaque (la relation, la blessure, la systémique, les outils…) et il est bon, au bout d’un certain temps, d’envisager de changer de superviseur.
De même que pour un coach débutant, il est souvent facile -car inclus dans le prix de la formation- d’avoir à disposition un de ses formateurs en coaching comme superviseur. Ce qui est parfait en tout début de pratique pour approfondir, au delà de la théorie dispensée en formation, les cas pratiques rencontrés sur le terrain.

De plus, cela permet « d’apprendre » à partager ses « cas », c’est à dire les situations vécues sur le terrain, avec une personne connue avec qui la relation de confiance est déjà construite.
Il n’est pas si aisé de se livrer, de livrer ses doutes et ses failles…
Aux coachs qui sont supervisés par leur formateur initial, je conseille de changer sans attendre que les années passent, afin d’élargir ses horizons, de découvrir d’autres approches.
Je conseille également de demander à leur superviseur comment il se fait à son tour superviser, par qui et à quelle fréquence, avec quelle approche.

Et aux futurs clients des coachs et des faciliteurs en codéveloppement ou plus largement en intelligence collective, je conseille de demander clairement à leurs futurs intervenants plusieurs choses :
Comment ils ont été formés ? quelle a été la

dernière formation qu’il ont suivi ? et bien sur, comment ils se font superviser…

Note : certains groupes d’échanges de pairs, appelés aussi « inter-vision » ont une ancienneté suffisante et sont composés de coachs très expérimentés, et cela peut aussi faire office d’espace de supervision.
Ce qui est essentiel, c’est que le praticien puisse disposer d’un espace professionnel pour porter un regard distancié sur sa propre pratique, ce type d’espace de travail s’avère bien souvent assez rapidement, à quelques exceptions près, insuffisant.

sources
Reine Marie Halbout « savoir être coach, un art, une posture » 2009
ouvrages collectifs :
« le grand livre de la supervision » mentionné plus haut, sous la direction d’Emilie Devienne

« la supervision des coachs, enjeux, pratiques et méthodes » de Danièle Darmouni et René David Hadadj

Le coaching pour moi ? un autre regard – témoignage

Je partage ici le témoignage de JB.

Nous avons pu faire un travail en profondeur sur 10 séances et 7 mois, en effet nous nous connaissions déjà grâce à un précédent coaching*.

Voici ce qu’il en dit : « Un autre regard. De nouveau, je suis revenu vers Béatrice Melin pour un projet professionnel.

Je l’avais déjà contactée en 2011 à une époque périlleuse de ma carrière où ses précieux conseils** m’ont permis de sortir d’une impasse professionnelle. Deux ans plus tard, je retrouve donc Alidade pour m’accompagner dans le cadre d’une promotion professionnelle (perspectives beaucoup plus réjouissantes).

Mes nouvelles missions consistent  à superviser les  relations publiques, l’accueil et la billetterie d’un  théâtre parisien ce qui représente au quotidien  une dizaine  de personnes à manager.

L’enjeu pour moi  était de trouver ma place de manager au sein d’une équipe qui a connu de nombreux remaniements.

Il me fallait donc réfléchir au rôle que je devais occuper par rapport à mes collaborateurs et à ma direction afin de garantir le bon développement de la structure.

Peu à peu, les séances que nous avons mis en place avec Béatrice m’ont permis d’y voir plus clair, d’affiner mon regard sur les personnes qui m’entourent et sur moi-même.

Pratiquer la délégation, prendre du recul, ne pas confondre vitesse et précipitation, favoriser et accompagner les initiatives de mes collaborateurs, valoriser le travail d’équipe, se faire confiance… Peu à peu ces séances https://www.acheterviagrafr24.com/achat-viagra-en-ligne-en-france/ m’ont permis de comprendre qu’au-delà d’une méthodologie figée, le management représente aussi et surtout une manière d’être : un regard que l’on porte..

http://www.viagragenericoes24.com/efecto-de-viagraporte sur le monde et sur l’autre.

Tout ceci peut paraître un peu abstrait ou utopique mais à l’heure où je vous écris notre taux de fréquentation augmente (+18% depuis fin 2013) et les partenariats se multiplient.

Pour le coup c’est très concret ! 😉  »

* c’est toujours un plaisir de retrouver des clients quelques années après un coaching, de voir ce qui a continué à bouger, comment ils ont pu continuer à évoluer.

** J. je me permets un petit commentaire sur l’expression « précieux conseils » : c’est souvent l’impression que le client a, il a l’impression qu’il reçoit des « conseils » alors qu’en fait, durant nos conversations, nous ne faisons que partager dans un style ouvert où il ne s’agit pas de conseils, mais bien d’invitations à regarder les situations et les choses différemment. Tout n’est qu’hypothèse ou proposition, toutes les actions entreprises sont décidées par le client. Parfois les propositions du coach sont pertinentes, parfois elles tombent à côté. C’est le climat de confiance crée dans la relation qui permet que le client puisse dire : non je ne prends pas, cette hypothèse n’a pas de sens pour moi.

Je pense que les conseils, tu les as pris dans les nombreux ouvrages que tu as lus pendant le coaching !