Ca coince, mais où ?
S. est salariée dans une entreprise qui conçoit des logiciels, son rôle est d’appuyer les chargés d’affaire durant la phase avant vente, de paramétrer et d’installer le logiciel, de former les utilisateurs, d’assurer le support utilisateurs, de faire le suivi client. Nous nous connaissons déjà pour avoir passé deux journées ensemble (dans le cadre d’un dispositif collectif d’accompagnement que j’anime à Marseille et pendant lequel je partage avec les participants mon numéro de téléphone en cas de besoin entre les 2 sessions). Au cours de cet accompagnement, elle prend petit à petit conscience que quelque chose « coince » dans sa vie professionnelle.
Elle me téléphone tout d’abord pour avoir un éclairage sur un point précis à propos d’un petit incident. A la suite de cet entretien, nous nous mettons d’accord pour une séance afin qu’elle prépare un entretien avec sa Direction. Voilà ce qu’elle m’en dit quelque temps après au téléphone :
« Cette séance m’a fait prendre conscience que je prenais trop les choses à cœur. J’ai réalisé que je pouvais faire la différence en changeant la façon dont je me mets la pression, dont je me positionne… Nous avons préparé cet entretien et ça s’est bien passé, j’ai obtenu ce que j’attendais. En très peu de temps les choses se sont améliorées au travail, je mets moins la pression sur l’équipe, je me sens plus détendue. J’ai pris conscience de ma propre responsabilité au sein de l’entreprise, et surtout au niveau de la place que j’occupe dans l’entreprise, j’ai pris du recul. »
Je voudrais souligner ici que c’est extrêmement rare de faire un aussi bon travail sur une séance seulement. Nous nous connaissions déjà, nous avons eu deux entretiens téléphoniques , avant et après la séance, nous avons ainsi pu aller tout de suite au cœur de son objectif.
En principe, 4 ou 5 séances minimum sont requises, il faut souvent compter entre 6 et 10 séances pour faire un travail en profondeur et permettre des changements durables.